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regards sur / ce qu'il reste de - magali jourdan

magali jourdan

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regards sur / ce qu'il reste de

Fil des billets

dimanche, août 26 2007

borna be killed





he he he he he he he he he he he he he he he he he he


she


fuck up people
the society doesn't need to be
what she is

Bang you're dead !

« Congratulations ! You won ! »

he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he he…



mercredi, août 22 2007

corps accords


« C'est parce que le corps est impliqué dans ce que nous disons,
que le corps dit toujours plus et autre chose que ce que nous voulons dire,
que nous ne sommes pas maîtres de ce que nous disons. »

Charlotte Nordmann et Jérôme Vidal, dans la préface de :
Le pouvoir des mots. Politique du performatif de Judith Butler





Voilà pourquoi je vous regarde bouger.
Voilà pourquoi je scrute vos gestes, vos mouvements.
Voilà pourquoi je suis plus attentive à votre rythme et au timbre de votre voix qu'au contenu de vos propos.

Le corps reflète la voix intérieure. Se fait l'écho de la parole naturelle, non fardée.
Voilà pourquoi j'écoute essentiellement ce que je vois, ce que je perce-voix.
Voilà pourquoi je fais confiance à ces choses, invisibles et inaudibles, mais qui se peuvent ressentir.

C'est cette voie sensible, qui m'intéresse, qui me séduit et qui m'émeut.
C'est cette voix intime que j'entends lorsque je vous pénètre du regard.
Et c'est elle que j'écoute bien volontiers, parce qu'au fond : c'est Vous !

C'est l'attrait ou non pour cette voix des sens qui guide mes rencontres.
La voix spirituelle, voie à sens unique et caisse de résonance de la parole de l'être social me fait chier. Autant m'acheter une télé !

faire face à l'effacement


Peur de –

Je m'endors

Tournent devant mes yeux
Les portraits de ceux qui –
Se fige
Le visage de –
Recherche
De traits plus nets
Plus précis
Mais au plus –
Au plus ils s'effacent

Angoisse

Peur de perdre
Ces traces de vie
Peur d'oublier
Ces attachements
A ceux qui ont construit –

Une vie-boîte

Stocker
Amasser
Récolter
Collectionner des
Bouts de –
Voix en miettes
Bribes –
Photos. Inserts
Et des puzzles de toi
Et toi et toi ou
Toi
Enregistrer le timbre
Enregistrer le rire
Enregistrer les mots
Et le rythme
L'accent
Et les mouvements

Regarder longtemps
Avec grâce
Et –

Plus tard

Se souvenir de –
La manière de fumer
S'asseoir
Renverser un verre ou –
Répondre
Au téléphone
Sourire de cette façon
De regarder les autres
D'écouter

Les astres : charnels
Dans –

La nuit

Les sculpter
Et les reconnaître
Au toucher
La découverte de –
S'écrit aussi

Intimité.

Fermer les yeux

Tendre avec
Douce fébrilité
Ma main vers –
L'abandonner contre –

Etreinte
Pression caresses pression
Les frissons submergent la –

Peur

Simplicité
Attention abyssale
Trouble
Approcher

Esquisses

Toucher –
Et recueillir sous mes doigts
Les chuchotements
De tes traits

Brûlure du désir

Sentir les creux
Les angles de –
Effleurer
Infiltrer tes lèvres du
Frémissement de –

Redessiner
Yeux fermés
Te sculpter et
T'écrire

Vient le temps infini
Où les caresses calligraphes
Croquent les rires
Du corps –
Ravissement
Et : libération

jeudi, août 16 2007

ein ungefähres Deutsch

Leben und Lieben sind
ähnlich
aber: Die Liebe
trägt in ihrem Herzen
ein i
welches das Leben
illuminiert

poème naze de tsen kin liang


Je tourne en rond
Je divague pieds et poings liés
dans la chambre-forteresse

Je n'ai plus ni dents
Ni lèvres
Qu'une plume entre les mains
Qui n'arrive plus à dire

En guise de coeur
On m'a greffé un chien idiot
S'entichant de qui ne faut

Mon intimité
Je ne l'offre qu'une fois nue
A qui m'aura ouvert la porte
Sans que besoin soit de l'enfoncer

Le viol est devenu un jeu
Le fantasme d'enfants troublés
Par leur passage au coeur du réel
L'arme n'est plus au poing
Mais dans le froc
Non dans les rues : Chez les cosys

Le tact ne fait plus recette
La discrétion est passée de mode
L'amour n'a plus de partisans
Mais des résistants en masse

Je ne suis pas une poupée Mattel
Mais je suis fatale
Et mon désir aussi

mercredi, août 15 2007

wawel


Quelques traits de pologne
Assise sur la ulica Floriana
Straszewskiego
Face au théâtre
Les chaussures pleines de boue séchée
De mes pas de la veille
Là-bas
Dans ce lieu dont il ne reste qu'eux
Quelques mots

Stop. Impossible de continuer.
Impossible de rentrer
Dans celui-là
Trop. Trop peur. Trop –
Terminé. Je n'y arrive pas –
Pas celui-là
Sortir.
Re-rentrer.
Ne pas arriver à quitter cet endroit.
Barbelés, de l'autre côté
A droite en rentrant.
Latrines.
Lits.
Photos.
Regard hagard
Lointain
Profondément lointain
En moi
Où suis-je ?

J'attends.
Oubli retard
Et change :
Kantor

Retour au Freedom Bar Cafe
Cafe cinnamone
Délicatement installée
Dans le canapé de cuir
Brun

Je regarde le carnet haché
De coups de crayons
Le dessin n'est plus –
Le monde tourne
Avec moi
Désormais
Et mes yeux
Nouveaux différents
Empreints de paysages
De l'Est


lundi, août 13 2007

le joyeux inconnu


Ciao bella regazza !

L'inconnu s'approche
Une marguerite blanche
Fraîchement cueillie
Et disparaît,
Sac à dos harnaché sur ses épaules
Carrées

L'Italie a traversé
Ma lumineuse journée
Lui assénant un coup suave
De projecteur réconfortant

Tendresse du geste
Cadeau inattendu
Légèreté momentanée

Révélateur de l'absence de –

Rencontre d'un jour autre
Furtif, diffus
Et –

Indélébile.

corniche

Etendue calme
La scène du Roi
S'engourdit

Les promeneurs sautillent
Parmi les cannes à pêches
Tendues vers le cercle rougeoyant

Le château s'évanouit
Dans l'ombre des calanques
Et les bouées désalguent leur tête
D'oeufs Kinder
Pour admirer le spectacle

Les bateaux crayonnent
Une ligne taillée au couteau
Couture de lumières
Tombant des roches brumeuses

La plage se dépeuple
Et la mer s'argente au milieu
Des enfants désargentés
En maillots de bain rouges

Les oiseaux passent
Les ailes rigides
L'horizon en point de mire
Tel un phare safranant
Leurs sombres arabesques

La pelote change
Ses vêtements de feu
Au rythme des vagues
Avant de se laisser engloutir
Par le ciel cotonneux

Les lumières de métal
Se dénudent
Apocalyptiques
Et les bruits montent
Sous la ville
Et les vagues se cassent
Sur les parois blanchâtres
Du Prophète

mardi, août 7 2007

à astrid


Penser à la mère des étoiles
Enfouie sous le sol du temps gelé
Le coeur encore chaud
Et le corps –
Bleu
Son regard qui se lève
Pour voir passer les hirondelles
En un tourbillon de plumes asséchées.

Elle n'est plus pour me lire.

Ceux qui restent, secrets en bâillon
Et peurs en bandoulière
Eclairent de l'intérieur
Les parois des corps éteints.

C'est moi qui suis partie.
Emportant son grain de voix
Dans une boîte d'argent.

Quand le doute se fait
Garde-chiourme de mes sens,
J'ouvre la boîte et l'écoute
Me dire, chaque jour un peu moins
Fort : pose ces valises
Elles ne sont pas à toi.
Trop lourdes, pour toi.
Prends tes affaires
et va !
Voyage. Vole. Et pense à ces choses
Qui poussent
chaque jour
en corps.

La cire rouge repose
Dans le bougeoir, seule
Trace d'une brûlure qui –

J'aimais sentir sa voix
Aux chants vibrants du soleil.
Et me parler et rire et –

J'aurais aimé que tu la rencontres.


regard sur -


Retour à –
Dans ma ville
Détour par l'étranger pour retrouver
mon Chez-Moi
Détour par –

L'ailleurs que l'on a chez soi
en soi
aller le chercher
ailleurs
pour d'ailleurs
le ramener chez soi.
Et le découvrir
Le redécouvrir
Et se découvrir
en passant par –
Traverser d'autres villes
et revenir à soi

Quelque part

Dépasser les frontières
et découvrir près de soi
ce que l'on a vu ailleurs
Marcher dans les rues de Paris
comme dans celles de Tanger
de Buda, Pest ou Cracovie
Avec le rythme de –
Le sien.

S'adapter aux conditions dictées par la ville
Faire balance avec le pas pressé des Parisiens
Accélérer celui des touristes
Éviter les écueils.

S'attarder sur ce que l'on a vu des milliers de fois
sans y prêter aucune attention
Regarder –
enfin
Ne plus s'expatrier pour voir ce qui est
à côté de soi
depuis longtemps
Ne pas détourner le regard de ce qui nous touche
de près parfois
Qui est souvent presque trop près
qu'on ne peut plus le voir
Ne pas divertir notre regard
Rester à distance suffisante
pour discerner
les choses
Marquer la différence entre soi
et les autres
Ne pas se fondre dans –
Mais être avec
Auprès de –
Tout près de –

Se serrer contre les villes
Tout contre
Sans jamais devenir ville soi-même
Garder son identité de femme
Garder son identité d'être humain
Ne pas se laisser absorber par ce
qui ne nous appartient pas
Ne pas se laisser déborder
Ne pas se laisser faire –

Ecouter
Les bruits
Sentir
Les sons de cette ville
Observer les statues
Les pénétrer du regard pour détecter –
Ont-elles une âme
Hormis celle de leur créateur ?
Sont-elles de marbre ?
Sont-elles de bronze ?

Qu'ont-elles à nous dire aujourd'hui
Situées là ou là ou là
Ou encore là ?
Posées à un endroit précis
Créées à un autre endroit
Tout aussi précis
Lieu de tous les possibles

Home –

Homme statufié
où se projettent toutes
les possibilités
Laisse croire à la liberté d'être
mais ne bouge pas
ne bouge pas d'un poil depuis qu'il est là
Installé là –
Que cherche-t-il sinon –
être admiré.
Ne peut plus regarder ceux en face
S'est trouvé une place et n'en bouge plus
Est figé à l'endroit du socle qu'il s'est lui-même construit
érigé dressé
pour s'élever au-dessus des autres
Ne les voit même plus
Est devenu statue, l'homme.

Regard d'un instant qui n'est plus
D'un instant fragile –
Où il s'est fait son propre créateur
Où il s'est bâti avec le regard pur d'un instant révolu
Le présent est devenu passé
S'est figé au bon moment au bon endroit
Et nous pouvons nous leurrer en le voyant –
Qu'est-ce qu'il est fier !
Qu'est-ce qu'il a l'air libre !

Mais il ne l'est plus –

C'était avant, tout ça
C'était il y a des jours, des semaines, des mois, des années
Des siècles !
N'existe plus l'homme que je vois devant moi aujourd'hui
Est-ce possible qu'il existe quelqu'un
Ici,
Qui laisse l'autre libre comme l'air
Tout le temps
En permanence
Sans en souffrir ne serait-ce qu'une fois ?
Un tel homme existe-t-il ?
Bien sûr que –
Evidemment que –
Sinon, que ferais-je ici aujourd'hui ?
Maintenant
Devant ma tasse de café
De thé
Devant ma table qui n'est d'ailleurs pas la mienne
Comptais pas être là
Avais pas décidé d'être là
Mais y suis
Sans pronom
Sans prononcer un seul mot
Qu'ai-je à y gagner à faire cela ?

Perdre la sensation de liberté des rues
Perdre le soleil fugace à travers les nuages
Perdre la beauté des statues de bronze de pierres du jardin –
Y suis passée aujourd'hui
Toujours aussi lumineux le jardin –
Toujours aussi grand

Les choses immuables ne vivent pas
Les gens immuables ne vivent plus depuis longtemps
Traversent la vie sans la voir
Traversent la vie sans la vivre
Se laissent traverser par ceux qui vivent
Bien mal ou de temps à autre
Mais ceux qui vivent
bougent
Ont une âme mutable
Changeable
Interchangeable
Se laissent sculpter par le temps
La lumière
Les saisons
Les rencontres
Qu'est-ce qu'une statue d'autre qu'elle-même
Face à une deux ou personne ?
Idem
Le regard d'un tiers sur elle change
Mais pas elle
Pas elle
Reste là, l'homme
Vit la non vie qu'il a voulu
Mais ne peut faire croire aux gens qui le regardent
Qu'ils sont libres de vivre à côté de lui
Seuls
les sans-abris
Peuvent trouver en sa compagnie la sensation
d'une présence
Parce qu'ils n'ont plus rien
Parce qu'ils ne croient plus en rien
Parce qu'ils ne vivent déjà plus dans la vie
Et ceux qui vivent encore ne s'installent pas
Surtout pas à côté d'une représentation de la mort
D'un temps arrêté
ça les perdrait
penseraient qu'ils n'ont rien ni personne à qui parler que
les choses dénuées de vie de la ville
quelle image ont-ils d'eux-mêmes ceux qui acceptent cela ?

marcher marcher marcher
mâcher les mots les faire marcher
avancer trouver une âme des mots
les faire dire autre chose
leur faire dire autre chose que ce qu'ils veulent dire
toujours la même rengaine
parler pour dire exactement le contraire de ce que l'on veut dire
sinon à quoi cela servirait-il de parler ?

S'taper
S'taper la mort
Et mourir.
Ce n'est plus cela,
Ma vie.

S'épandre en pixels lumineux
Sur les pages fictives
D'un écran noirci de lettres
Indépendant de ma volonté ce qui s'inscrit là
N'ai aucun pouvoir sur tout ça
S'étalent les mots qui ne m'appartiennent pas
S'agencent tous seuls
Mus par quoi ?
La liberté d'être,
De sentir, ressentir
l'espace tout autour
Se laisser déplacer par eux
Se laisser aller sans autre volonté
Que transmettre
Laisser transparaître ce qui circule en corps
Mes sensations
Tenter de les saisir
Un instant seulement
et attraper quelque chose d'autre
Et le laisser partir
Possibilité d'attraper toujours le même objet
Possibilité de saisir toujours le même sujet
Mais entre temps, le laisser s'échapper
Le laisser vivre sa vie

Autonome aussi
Comme moi

pas besoin d'être saisi en permanence
pas besoin de tout saisir constamment
accepter sa propre banalité
quotidienne ou fugace
ne pas toujours être créatif
ne pas toujours être inouï
se laisser libre d'être vu ou non
dans cet instant sans grâce
accepter de se laisser regarder
sous un jour peu flatteur
accepter de –
accepter de ne plus avoir peur de l'Autre

Jean sans Peur

destination inconnue
devant les yeux dans la rue tout à l'heure
y suis jamais allée
Devrais-je ?
Dites-moi

Non, ne me dites rien
Ce n'est pas à vous de décider pour moi
Y aller sans y être
Allée
Traverser la peur pour y retourner sans crainte
Faire confiance à ses sensations
Les laisser parler
Se parler
Entre elles
Les laisser me dire des choses
Que je ne veux pas entendre
Les écouter me dire des choses insensées
Ne plus leur fermer la porte au nez
Ne plus les calfeutrer
Ont le droit de vivre aussi
Les asphyxier, c'est m'étouffer moi-même
Aurai le thorax en vrac plus tard
Comme le ventre des souffrances
Les cajôler
Les dorloter
Ne plus les frapper
Ne plus les taillader
Ne plus leur faire mal
Vivent aussi ces formes
Sont aussi de la vie
Autre forme de vie mais vie aussi
Matière qui se déforme
Se déplace
Les laisser se poser là où elles veulent
Où elles ont la place d'être
N'auront peut-être plus envie de s'installer un jour
Si libres de bouger que –
Se poser, c'est cela qu'elles décideront de faire –
Auront besoin de –

Sentir la vie en soi
Sentir le mouvement des sensations
Comme celui des doigts sur le clavier
Libres d'aller où ils veulent
Retracent le parcours mélodique
Parcourent tout cela sans état d'âme

PAUSE

Café ?

samedi, août 4 2007

sur les marches de la gare

Des marches
Des marches
Combien y en a-t-il ?
Je n'ai fait que les gravir
Célèbres dalles de marbre
dans un nuage de poussière
soulevé par le vent familier
Le soleil semble doux :
il brûle la peau.
Défilent les claquettes, tongs
et pantacourts
qui s'engouffrent boulevard d'Athènes
Là-bas au loin : la fameuse.
Métamorphosée
Electrifiée. Raccourcie.
Nettoyée.
Où est passée la couleur
orientale de Belsunce ?
C'est propre. Trop
propre.
Tous ces masques qui se collent
sur les visages des villes
brillantes, clinquantes,
pleines de paillettes et de strass
Brasserie. Restaurant.
TZARE.
MAB.CLAN
au mur
Saveurs du Sud
L'homme fume lentement sa cigarette
l'air de rien
il attend mon regard
Je n'ai pas envie
de le lui offrir,
mon coeur épris –
Vois !
les Calanques
derrière les toits de briques rouges
entassés
Elles n'attendent rien de toi
Regarde-les !
arpente leurs collines
Va ! Cours !
n'aie pas peur des lacets
Je ne sais que répondre
la voix parle peut-être à l'homme
qui fume à mes côtés
sur les marches de la gare
Soleil. Mer. Calcaire.
Cigales. Pins. Belvédère.
Les criques dessinent un sourire
sur mon visage
quand je les vois
Tant pis si ce n'est moi
que vous attendiez
je vous ai entendues
et je suis là

vendredi, août 3 2007

essoufflement


certains jours monsieur On dit des choses
et le lendemain les regrette
certains jours monsieur On fait des choses
et le lendemain les regrette
certains jours monsieur On entend des choses
et le lendemain le regrette
certains jours monsieur On voit des choses
et le lendemain est aveugle
certains jours monsieur On se tait
afin d'accepter de se réfléchir
le lendemain dans le miroir de la vie

Eternel recommencement
D'une pensée en construction
Qui se répète
Qui s'altère
Qui finit par –
Se nier

jeudi, août 2 2007

fynna


les flèches s'entrecroisent
les lettres s'égarent
l'amour ne s'enfuit pas à pas
il se métamorphose

- clap -

l'amitié est plus forte
et fidèle
quand les ferventes amours
sitôt
se sont éteintes

amitié

parce qu'il y a certains soirs où
Dieu sait pourquoi
on est heureux d'être
à côté de -

parce qu'il y a certains soirs où
Dieu sait pourquoi
on est heureux d'entendre
la voix de -

parce qu'il y a certains soirs où
Dieu sait pourquoi
on est heureux de voir
les yeux rieurs de -

parce qu'il y a certains soirs où
Dieu sait pourquoi
on est heureux de partager
des moments avec -

parce qu'il y a certains soirs où
Dieu sait pourquoi
on est heureux
tout simplement

parce qu'il y a certains soirs où
l'amitié est -
et Il n'y est pour rien

mardi, juillet 31 2007

toutes directions

I.                                                            I.                                                  I.

Silence                                              Maelström                                 Sont si lents

                                                                                                Cieux : bleus gris

    écoute sens regarde et –                  Tourne autour    

  voix !                                                   Déplace                       perception saisie

   cigales parfum de – pinède                 Dissimule                         traverse avec –
 
  livre : ami : piano                                                                                     éclat

                                                             En vain !                ci-joint : arôme pour 

    seule                                                                                                         parler

                                                timbre rythme couleur    

     mère : absente                                    tout est –                  écrit : allié délicat

      père : absent                                  vois ! là !                                    unique

 autrement                                                                                        mamanquante

                                                         die Stimme                    modèle : manquant

     ponctuation libre                          ja, stimmt !                            différemment

    mots : peu utiles                                verstimmen    

            mouvement vers                                                                        lettres : un soupçon – 

                                                                                                                         nécessaire

lundi, juillet 30 2007

get off the train


Ecoute silencieuse
Regard perdu
Lointain

Ville qui défile au-dehors

Heureuse : elle
Et moi ?
Aimerais être ailleurs

où ?

oder…

ronronnements au pied du lit
apaisement après les mots –
inscrits sur l'autre page

Nachricht
eine Stimme
am Telefon

voix
perte
fuite

coups au coeur
doutes et
illusions : 500 millions...

et moi ?
et moi ?
et moi ?

suis là - ailleurs
entre les deux –
what ?
il n'y a plus de je

jeudi, juillet 26 2007

rose blanche



Enfants soumis
Enfants bernés
Enfants endoctrinés

La brute arrache son masque

Interdiction
Obligation
Disparition

Où est passée la dignité humaine ?
Médecine et philosophie
Au service de la révolte

Discuter : impossible
S'opposer : impossible
La brute n'a pas d'esprit

tract
tract
tract
tract

Liberté !
Quittons les rangs !
Exprimons notre pensée politique !

Tract –
Enfants perdus
A exécuter

Dénonciation
Arrestation
Condamnation

Ne nous taisons pas
Crions une dernière fois
Avant l'arrivée de la "hache"

Etouffer
Sacrifier
La mauvaise conscience
De la brute

Une rose blanche fleurit
Dans les abattoirs
de la dictature

on the road (again)


Une phrase s'est arrêtée en chemin
Une femme a cessé de –
Une voix

Oublier
Tourner les talons
S'en aller

Rupture

Au bord du vide
Sauter sans ailes
Faire confiance au hasard

Nouveau départ

De l'autre côté
Toucher la terre originelle
Et retrouver sa voie

Renaissance

Se mettre à nu
Et retrouver l'essence du plaisir
Loin des êtres dépouillés
De toute intimité

mercredi, juillet 25 2007

sans titre


Errance nocturne
à la recherche de –
L'incertitude

Succession de mots
esseulés
au gré du vent des sensations

Tourbillon d'une plume
que l'on croyait à tort
asséchée
et tendre vers –
La langue de l'origine
déclic pour un retour à –

En un éclair
être assis sur le quai
où se lève le soleil
et apercevoir
dans l'espace nu
les pronoms égarés,
traces éthérées d'une route fildefériste
qui mène à –

Accepter d'être –
Au cœur du souffle

dimanche, juillet 22 2007

de l'autre côté du -


Face à lui-même
le regard de l'homme
a disparu. L'orbite
recouverte de noir
éteint pour quelques temps
ce qu'il restait encore à l'homme
avant de se priver du sens
qui lui était le plus cher.

Dépossédé de toute réflexion
il s'empare du pinceau rouge
et masque son regard cerné de noir
derrière des lunettes de soleil
trompeuses et incongrues
au cœur d'une chambre plongée
dans la lumière fantasmatique
d'une heure nocturne.

L'insomniaque s'égare dans la nuit
cherche dans l'encre de Chine
une sobriété des lignes
pour une autoreprésentation
faite d'ombres et de lumières.
Répulsion des traits anguleux
d'un séducteur hirsute
en proie au doute
à cette heure où lumière
et prière semblent faire écho
l'une à l'autre.

Le peintre s'est emprisonné lui-même
entre confiance et menace
fidélité et trahison

Monologue infini

Ni parole Ni jouissances Ni bruit
Ni miroir
Introspection
tout en reflets.

L'art s'affiche en lanterne rouge
du dilemme de la création
et le chiffon seul
adroitement posé à la charnière du réel
peut effacer avant qu'il ne soit déjà trop tard
les dessins visionnaires
d'un regard porté sur –
à l'intérieur de –

Mais déjà Vénus se regardant au miroir
voit le visage de Mathusalem.




d'après les autoportraits de léon spilliaert


Autoportrait, 2 novembre, 1908
lavis d'encre de Chine, pinceau, crayon de couleur, pastel et gouache sur papier, 52 x 67 cm
collection particulière, Belgique

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