« C'est parce que le corps est impliqué dans ce que nous disons,
que le corps dit toujours plus et autre chose que ce que nous voulons dire,
que nous ne sommes pas maîtres de ce que nous disons. »

Charlotte Nordmann et Jérôme Vidal, dans la préface de :
Le pouvoir des mots. Politique du performatif de Judith Butler





Voilà pourquoi je vous regarde bouger.
Voilà pourquoi je scrute vos gestes, vos mouvements.
Voilà pourquoi je suis plus attentive à votre rythme et au timbre de votre voix qu'au contenu de vos propos.

Le corps reflète la voix intérieure. Se fait l'écho de la parole naturelle, non fardée.
Voilà pourquoi j'écoute essentiellement ce que je vois, ce que je perce-voix.
Voilà pourquoi je fais confiance à ces choses, invisibles et inaudibles, mais qui se peuvent ressentir.

C'est cette voie sensible, qui m'intéresse, qui me séduit et qui m'émeut.
C'est cette voix intime que j'entends lorsque je vous pénètre du regard.
Et c'est elle que j'écoute bien volontiers, parce qu'au fond : c'est Vous !

C'est l'attrait ou non pour cette voix des sens qui guide mes rencontres.
La voix spirituelle, voie à sens unique et caisse de résonance de la parole de l'être social me fait chier. Autant m'acheter une télé !