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musique - magali jourdan

magali jourdan

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Mot clé - musique

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dimanche, novembre 9 2008

maud lübeck

1.
La délicate fragilité d’un leitmotiv
Se brise sous des tintements de cristal
S’affirme dans la chaleur d’une voix
Puis s’envole sous les traits d’une cicatrice souriante

2.
Une musique lumineuse cueille des mots simples
Et laisse s’éveiller quelques notes assoupies
Brûlées par les ailes d’un ange
Au sein enflammé

3.
Les cuivres dessinent un contour
A une pluie de sensations qui
S’entracent, passent
Sous la peau

4.
L’œil d’un enfant en tonalité majeure
Peint des images célestes, suspendues
Au chuchotement du manège de la vie
Qui raille et déraille

pour découvrir l'univers de maud lübeck: http://www.myspace.com/maudlubeck

jeudi, juillet 17 2008

opus nocturne

Les notes se cognent aux parois
Sombres, puissantes
Martèlent dans un mouvement dénudé
La vérité de l’instant
Sous des doigts courbatus.
La quête inlassable d’une place
Au cœur de ce prélude
Panse les doutes d’hier et de demain.
Là, il n’y a rien –
Qu’un corps en action
Reflet sans fard de ce qui le trouble.

lundi, juin 2 2008

An die Musik - Franz Schubert



Du holde Kunst, in wieviel grauen Stunden,
Wo mich des Lebens wilder Kreis umstrickt,
Hast du mein Herz zu warmer Lieb entzunden,
Hast mich in eine beßre Welt entrückt!

Oft hat ein Seufzer, deiner Harf' entflossen,
Ein süßer, heiliger Akkord von dir
Den Himmel beßrer Zeiten mir erschlossen,
Du holde Kunst, ich danke dir dafür!

F. Siebert

samedi, mai 31 2008

pad brapad moujika

A l'angle de deux rues
Entre bougies rouges et lustres
Revisités
Les violons d'Ingres tziganes
S'échappent, dos à la fenêtre
Sur les platines aux chapeaux
Clac ! Clac !
Claque la batterie au rythme des
Danses en boubou ou décolletées.
L'écoute se cherche au coeur de la pénombre
En fond de salle
Et l'Est de Paris s'ouvre à l'Europe urbaine.

Le vin se danse en lumières tamisées
L'armée de Voyants masque les notes
Attrapées, perchées sur la banquette de cuir noir.
Très... mollo.
Les robes d'été hurlent les rires.
Tambour martelant dans les couleurs accordées
En si.
Se crie l'écriture sans chant
Dans l'enchantement d'une soirée riante.

La musique n'a plus de visage.

L'écho se grince dans les corps d'un printemps
Prolongé.
Mise en joue : le combat d'archets franchit les frontières.
La rampe dorée s'efface pour scratcher les crins
Enduits de résine de pin -
Séchée.

(impressions de soirée)
lien vers le site de pad brapad moujika :


vendredi, octobre 5 2007

partition


On se soucie de son histoire
On la regarde. On la lit
On la relit. On la déchiffre
Pas à pas
On l'aime
ou parfois
on apprend à –
On apprivoise ses accords
ses passages compliqués

On l'écoute

On donne à entendre ses cadences
parfaites ou imparfaites
ses dissonances
ses inventions
à deux ou trois voix
On prend le temps
de l'avoir sous les doigts

On la ressent

On respecte son mouvement, son rythme
et sa tonalité
On bouleverse parfois son tempo

Expérimentation de -

Chaque pianiste la fait vibrer
différemment
lui donne une couleur
au diapason avec son coeur

Mais lui aussi est : une partition

lundi, septembre 24 2007

pianissimo


Premier mouvement

Découvrir la partition

Mains hésitantes
Sur la peau d'ivoire
Attaque de la note
Sensible

Tremolo

Les doigts aériens
Effleurent le sol
Caressent le si le la
Le do : le faire résonner
De désirs insensés
Marteaux

Renversement

Cadence imparfaite
En mi, en moi
Résonance

Accord imprévu
Relâcher la lyre
Point d'orgue

vendredi, septembre 21 2007

franz



Silence :
Rêver une table d'harmonie
Réunir autour d'elle
Des coeurs, des mains
Des yeux et des esprits
Attaquer, pincer ou caresser
Ses cordes –
Altérer quelques touches d'ivoire


Absence :
Ressentir au creux des mains
Le manque
Urgence du désir
Croquer à travers doigts
Les sensations de celui qui –
Le corps plein du mal français
Se jeta seul
Étourdi de musique
À la rencontre de lui-même


Mutisme :
Abandon d'une vie sur une partition
Que je ne cesse de lire
Transpercée de vibrations éteintes
A transmettre, sans fin


Émoi :
Précision du doigté
Tension délicate
Suspension –
Au lever de la main
L'âme-artiste s'envole


Franz s'est endormi.

samedi, août 18 2007

meret en 27 notes



note n°1

Bandonéon discret

Englouti

Voix perlée
Dans une langue qui n'est pas
La sienne
Ses yeux bleus crèvent
Bouche ouverte
L'intervalle entre les mots et
L'ombre
Do! Ré!
Poissons-volants multicolores
Qui s'enfouissent dans le gouffre noir
Immense et rassasié
Le miroir de la nuit
S'endort sur le corps de l'enfant
Sensation d'une lumière colorée

note n°2

Murmure dans une langue qui n'est pas
La mienne
Autre monde

note n°3

Monter le volume
Sonorités entre les dents
Suinte
La sensibilité
De la petite automate
Mélodie de boîte à musique
Frontière avec le parler

note n°4

Rires moqueurs
Cordes pincées
Rythme problématique
Léger
Elle murmure à droite
Et chante à gauche
Tictictictic
Rupture !
Un bourdon électronique
Fouette l'air
D'une clochette
Déformée

Se balade entre mes deux oreilles

Survol de la guêpe qui pique au coeur
Trompette de vélo
Les instruments chantent
Parlent
Et la voix lie les trois compères
Etwas ?
Das Kind
Gestern
Une autre nuit
Aufstehen!
Autre
Même
Autrement
Même si –

Tambours
Et la voix suspendue au basson
Se diffuse dans le tire-bouchon
Les violons s'amusent et rigolent
Cirque de luminescence hasardeuse
Let's –
La voix se fait sensuelle
Ou nasillarde
Elle passe et s'éteint
Se répand dans les veines
Le rire sadique dit des choses
Cauchemardesques
S'enflamme dans les cordes
Et les notes dégringolent jusqu'à la fin
Du discours

Grincements

note n°5

Klingkling
Pizzicati
Banjo pincé
Ligne mélodique simple
Et touchante
Précision du geste

Un temps

note n°6



La pluie de verre s'est éteinte



note n°7

La sirène et les pirates
S'enfoncent doucement
Dans l'univers des trous noirs
L'accordéon les accompagne
Lancinant

Au ralenti
Les étoiles filent
Et s'éteignent aux portes
Des nacres multicolores
Les vagues poissonnent
Les réserves d'un miroir

La nuit et ses reines
S'engouffrent dans les accords
Obsédants
D'un bandonéon
Rouge et noir
Emotion forte
Arrêt du crissement de la coque

note n°8

Quelques secondes dans cette langue
Qui m'émeut
Qui me murmure des –

note n°9

Boîte à musique
Le coeur est détraqué
Les trous dans la partition
Laissent une voix blanche
Filtrer aux travers des oliviers
Imaginaires
Le soleil s'échappe de sa bouche
Et mes lèvres sont trop timides
Pour l'attraper

note n°10

Le cirque est de retour
Ternaire le rythme
La piste est quelque part derrière
Les coups de cordes
La guitare sonne ou se tait
Et attend la voix
Cadence
Suspension –

note n°11

Zimmer
Par la fenêtre
Un conte se déroule
Sans moi
Quelqu'un a enlevé la corde

note n°12

Father dreams
Wide awake
La perle finit par tomber
Dans les fleurs déposées
A l'occasion devant la porte
Dreams dreams dreams
Fairy tale
Viens vers moi
La voix s'amuse de son impuissance
Passe de la sorcière à la princesse

Un homme dit.

The baby is asleep
Tears. A bed.

note n°13

Le livre des songes
En filigrane
S'inscrivent les mots
Au son des miaulements du chat
Murmure murmure ma belle
Je t'entends
Ta voix arrive dans mon pavillon
Et –

note n°14

Voix délicate
Dans les volutes bleues
Des yeux troublés
Par la sensation d'un oubli
De soi
Dans le cirque des jeux
D'adultes
L'enfant chante
Et chante et roule les notes
Jusqu'au bout de la portée

Sa flûte crisse
Aïe
Elle s'amuse
Annonce les tigres
La Castafiore
Et les tambours de la fanfare
Montée sur échasse
L'univers se crée
Par les échos entre amis
D'un soir

Le drôle de jouet
Se fait à nouveau entendre
Mélodie attendrissante
D'un cri mélodieux
Et harmonieux
Stop –

Kinder.
Fahren. Nächsten Station.

Vole au-dessus de –
Nous sommes –

note n°15

Visage
Introduction perlée
Gouttelettes cristallines
La maison de poupée
Clacclacclac
Immer müde
Mon frère ne luit plus
Et la pluie s'effondre
Note à note
Sur la portée de soleil

La voix s'envole dans les blanches
Roses et ne revient plus
Limite à franchir
Difficulté d'entrer dans le monde
Des non-enfants
Le piano bas discute avec le banjo
De verres acérés
Fragen. Fragen. Fragen.
Gefunden ?
Le petit-déjeuner est servi
Et la musique se mouche
Sur le pas des guitares slaves
Fragilité du chemin
Retour sur les dires d'hier
Extinction des voix –

note n°16

For no one
Besoin de –
She takes the time –
Plus besoin de –
End of –
Derrière les larmes
Personne
You want her
You need her
You don't believe her when she says
she needs you

Sortie
Quelques temps fragiles
Sans besoin de –
Oubli impossible

note n°17

Les papiers s'émiettent
Au contact de la langue d'Anna

note n°18

Verres pilés
Autour des chevilles
Le chemin se murmure
En mots percutants
Craquements –
Belle fin pour celui
Qui remet la musique

note n°19

Radio
Imperceptiblement
Des flux nerveux percutent
Les ondes
Echo triangulaire
Dans le crissement d'une balle
Rebondissante
Et –

note n°20

Accordement
Elle parle de recherche
La bouche
Se dresse en prêtresse
Femme sur table
S'attendrit aux caresses des livres
Se fait aimer –
Au loin

note n°21

Les notes perlent
Et clinquent sur les vitres
Du coeur
Un lys s'ouvre au loin
Qui le voit ?
Le clapotis des martelets
Sur les voix de cristal
Immerge bientôt
Le corps entier
Frissons et chuchotements

Elle dit.

Je sens le timbre
Je sens le rythme
Je ne saisis plus le sens
De rien
Je me perds dans les travers
Si délicats
Martèle à la vitrine des poupées
Embrasse-moi
Qui parle ?
Chuuuuuuuuuuut
La femme-enfant se tait
Elle s'en va
Les mots en collier
Autour de –

note n°22

Le cirque est revenu
La ménagerie s'éveille
Autour
Et monsieur Loyal dort

note n°23

Irréel
Les oreilles se balancent
Et s'accrochent au souffle des bises
Ecoute attentive
Perception limpide

note n°24

Voyage
Prague
Le chemin juste
Là-bas
L'histoire se fera plus tard
Vite vite –
Coupure

note n°25

Le piano-bouche
Rouge et bleu
Se promène entre deux eaux
Le mouvement s'accélère
Au fil du temps
La chaleur augmente le tempo
Et les instruments voisins
Se frottent à la scie
Deux trois notes et s'en vont
Le piano-bouche s'emballe
Et vive la légèreté !
Le cheval imagé n'est plus loin
Il emporte sur son dos
La femme-fleur

note n°26

Un homme dans le bar
Et la scie s'envole dans les mystères
De l'âme
Soul -
Entre l'octave
Et l'immédiate croche
Legato
La scie siffle son désespoir
D'être dite dangereuse
Coupe les barrières
Et avance vers le sol
La batterie s'exprime en une langue
Que je ne connais pas
Tous arrivent
Invités ou non
Ils s'installent
Se servent
Et dansent

Regard sur –

Deux minutes encore
Et tout le monde rentre chez moi
Allez les enfants !
Rentrez vos pistolets
L'eau vient à manquer
Et l'incendie pourrait se déclarer

Obsession des rythmes
Calligraphiés
Sur la piste de peau

Toi –

Secondes égrainées

note n°27

Erster Kuß
Timidité
Fragilité
Solitude du geste
Poussée de fièvre
Etreinte et –
Kuß
Neige
Bouche de neige
Encore
Mords
Noch
Einmal
Dors…

Je rêve -



en écoutant simultanément la musique de meret becker

vendredi, juin 23 2006

Hermann Hesse

Où nous trouvons quelque chose qui ressemble à la musique, nous devons y rester. Il n’est rien dans la vie qui vaille d’être recherché sinon le sentiment de la musique, de participer à son mouvement, à une vie rythmique, à la justification de l’existence par l’harmonie. Où l’on trouve cela, qu’importe la folie qui peut régner, et nous avons tous notre grain.

(Dans une lettre à Ludwig Renner du 24 novembre 1910.)

in Musique