Pascal Mercier
Par magali le vendredi, juin 23 2006, 10:38 - influences - Lien permanent
« Tu es trop affamé pour moi. C’est merveilleux avec toi. Mais tu es trop affamé. Je ne peux pas
vouloir ce voyage. Tu vois, ce serait ton voyage, rien que le tien. Cela ne pourrait pas être le
nôtre. » Et elle avait raison : on ne doit pas faire des autres les pierres de construction de sa
propre vie, les porteurs d’eau dans la course à sa propre béatitude. …
Notre vie, ce sont des formations fugitives de sable mouvant, nées d’un coup de vent, détruites par
le prochain. Des formations de fugacité, qui sont emportées par le vent avant même de s’être
vraiment formées.
in Train de nuit pour Lisbonne