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mur - magali jourdan

magali jourdan

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Mot clé - mur

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mercredi, septembre 30 2009

citation suite

Et toujours à propos de mur et de Books, Olivier Postel-Vinay cite dans son blog Joseph Fort Newton, "un prêtre baptiste et franc-maçon de l’Iowa" : « Les gens se sentent seuls parce qu’ils construisent des murs au lieu de ponts ».
Je me permets d'écrire une suite à cette citation : ... alors qu'un mur construit au bord d'une rivière pour éviter d'y tomber, pourrait devenir - en tombant - un pont pour la traverser.

mardi, septembre 29 2009

encore une question de mur

A l'heure où l'on célèbre les 20 ans de la chute du mur (de Berlin), le mensuel Books publie un dossier sur "Les nouveaux murs de la peur". Qu'ils soient civils ou militaires, des clôtures, barrières, murs, lignes sont érigés sur les continents américain, africain, européen ou asiatique. Ce qui me frappe c'est que beaucoup d'entre eux ont été établis après la chute du mur de Berlin. Des années pour qu'enfin tombe un mur, LE mur, et immédiatement d'autres s'érigeaient déjà. Autrement. Ailleurs. Pour d'autres raisons.
Dans un long entretien , l'historien et essayiste Tzvetan Todorov revient sur ces murs, réels ou virtuels, dont le point commun est "la mise en place d'une solution bancale destinée à conjurer la peur de l'autre".
La fin de l'entretien m'a particulièrement interpelée. Je résume : face à une même situation (celle de deux groupes humains aux intérêts divergents qui entrent en contact) outre la séparation (la fuite ou l'érection d'un mur) ou la guerre (aboutissant à l'extermination ou la complète soumission de l'adversaire), existe la négociation. Cette dernière réaction est pour Todorov le propre de l'espèce humaine, davantage encore que la peur de l'autre, mais elle implique l'usage du langage et la prise en compte de la dimension temporelle, du passé comme de l'avenir, ainsi que des concessions réciproques.

En lisant cet entretien, j'ai ressenti le besoin d'y réagir. Interroger les murs érigés entre les hommes. Non pas sur un plan international, ni même européen, ni même national, pas même familial. Humain, tout simplement. Deux êtres humains entrent en contact. Deux êtres distincts, donc aux intérêts divergents.
Pourquoi l'être humain choisit-il de manière récurrente les ruptures, guerres et systèmes de hiérarchisation, davantage que la négociation ? Pourquoi lui est-il si difficile de faire des concessions ? Serait-il plus facile pour l'être humain de nier l'existence de l'autre que de la prendre en compte ?
Y a-t-il dans le langage quelque chose qui effraie l'être humain ? Serait-ce la peur d'accepter la différence de l'autre ? d'accepter que les besoins de l'autre sont autres que les siens ?
Les murs ne seraient-ils pas l'affirmation silencieuse de l'incapacité de l'être humain à rencontrer l'altérité ? L'affirmation de sa peur (à moins que ce ne soit son refus) de se remettre en question face à sa propre altérité ?
Pour "négocier", pour trouver un terrain d'entente, une écoute des besoins de l'autre est nécessaire mais elle demande de la disponibilité et du temps. De nos jours, l'oreille se prête, se tend, se rebat, se tire : est-ce suffisant ? La société visuelle dans laquelle nous vivons, qui est par ailleurs une société de la communication et non du dialogue, semble utiliser l'écoute à des fins d'espionnage (écouter aux portes, être sur écoute) pour devancer l'autre ou le contrecarrer, mais non pour l'écouter.
En somme, lorsque les murs ont des oreilles, ils ne l'entendent pas de celle-là.