Il y a quelques jours, en lieu et place de ce billet, il y avait un autre texte.
J'y pointais du doigt la capacité des gens branchés à exprimer leur sauvage envie d'être seuls et leur sauvage incapacité à rester seuls.
J'ironisais sur moi-même, disant que je n'étais pas branchée, mais connectée
- aux autres -
et qu'avec cette manière-là de concevoir la vie, loin d'être "décalée", Frédéric Beigbeder dirait probablement de moi : ne devenez pas comme cette conne.

Ce texte est paru quelques jours. S'il s'est révélé drôle et grinçant auprès de la plupart de ses lecteurs, une lectrice l'a jugé impudique.
J'ai retiré ce texte le temps de réfléchir à cette pudeur ou impudeur...
Si je ne l'ai pas re-publié, ce n'est pas par pudeur, mais par conscience et respect de l'Autre.
J'ai senti qu'il pouvait blesser un être que j'ai laissé revêtir un masque de bourreau.
Or, sous ce masque, je verrai toujours un visage humain et la souffrance que peut éprouver un être qui se doit d'ôter la vie à un semblable parce que tel est son rôle.