bandouille et baisecul, diablog
En l'an de grasce inconnüy du XIV settenbre MMVII
- Parbleu ! mon amy, que faictes-vous en ceste meie fenestre ?
- Ma foy, une envy de douce heur m'a destourné de mon biel & doulz viage.
- Qu'ouïs-je ?
- Ce que vos loncques oreilletes ont daigné vous aporter, m'amie !
- Diantre ! Où ceste douce heur est donques celée ?
- Auray-je le couraige de vous le desvoiler…
- Osez, ma creele, vous estes fame de cueur.
- Si vostre voiz continue de la sorte, à presser ma vertu d'un doulz son de cloporte, je n'oseray mais, vous en dire d'avantage.
- Si fait, n'en parlons miete ! Viaz, passez-moy le dentifriss !
- Fichtre, vous connoyssez donques ce noviel eslixir ?
- Dame, voire, n'en faictes-vous poinct usaige ?
- Si que l'onguent est une trouvaïye que seulz les encusés se peusvent voir osfrir.
- Nenni ! Je connoys un apothicaire de for bonmarché.
- Auray-je l'ocasyon de vous y voir m'emener ?
- N'en feroy-je rien. Ma fame m'a tosjors desfendeü l'entremise.
- Que mirez-vous en moy, si ce n'est la mesprise !
- C'est que Nature m'a faict fol & espou d'une gueuse !
- Non ! Votr histoire, Diablotin, n'a de prise que sur vous & me garderay bien de n'en juger le sou !
- Ainsi soit-il, chascun le sçait, les infortunés ne sortent que la nuyct !
- L'heur sombre des ores mais en demeure d'yvrongnes.
- Entrejoygnons-nous donques à ce banquet !
- Estes-vous seüre, ma Dame, que vous souhaytez voirement vous y voir desmontrée ?
- Vous dictes vray. Cachons-nous derriesre ce fourrez, que nuz nous aperchoyve !
- Damoysiele, votre hardyesse m'apeüre. Si quelque Hun nous veoiyaict –
- Le manant en auray tot le chief tranchié !
- Dou vous vyennent ces mots que le myen ne sauroit tost saysyr ?
- J'entens ! Vostre rayson n'esgale pas vostre enbonpoinct.
- Ceste ignominie, ma foy, mesriteroit une bonne claqueüre en vostre chaste gueulle !
- Mais fayctes doncques ! Incontinent !
- Vos grandioses esmeuës ne cessent d'esveiller un mien courroux desja contry. Ne m'eschauffez plus guesre ou vos arriesre vont se trouver meurtryz !
- Cest incarnat syed à mervoille à vostre pasle vis. Comme il me syed, ma Dame, de vous voir eschaufer.
- Je vous pry novelement, de ne me poynt pester vos remonstrances au viaire !
- L'exiture de ma braguette tombe jusques à mes chausses.
- Votr inimityéz, à tous azars, m'endors descza de là en la cuysine du scavoir.
- Tresbien. Souppez y ! Peu me chaut !
- Le gras de vostre parolle me cuyst comme un faysan de basse cour. Mestez le chief bas à votr ardente espée, poynt m'est venüe l'heur du trespas.
Ces derniers dicts ne furent poynt esgourdyz : le posvre roy fut entrecoupész par la lamme de la donzelle en ire. A tout aleüre, le sangt & la viande desgoulinoient de ses roveles entraylles.
merci à bandouille d'avoir remonté le temps avec moi...